Après autant d’articles, de livres, de documentaires sur Bernard Madoff, le public ne risque-t-il pas de se lasser ? “Imagine-t-on se lasser de Jack l’Éventreur ?” rétorque The Wall Street Journal.

Certes il n’est pas question de meurtre dans l’affaire impliquant l’escroc, auteur de l’escamotage (dévoilé en 2008) de quelque 65 milliards de dollars, mais les personnes interviewées dans Madoff. Le monstre de la finance ne lésinent pas sur les comparaisons violentes. Pour l’un, il était un “sociopathe” ; pour un autre, un “tueur en série financier”.

Sang-froid et absence d’empathie

La série documentaire, diffusée sur Netflix depuis le 4 janvier, montre que la fascination pour Bernard Madoff est encore intacte aujourd’hui. Au fil des quatre épisodes, sont mis en avant des extraits rarement utilisés des confessions de Madoff à la justice américaine – mettant en exergue sang-froid et absence de toute empathie. Le quotidien économique new-yorkais fait ce commentaire :

“Ceux d’entre nous qui ne parviennent pas à équi