Après des années de mesures sanitaires très strictes et de fermetures des frontières, et alors que le monde a appris à travailler autrement, notamment en ayant un recours massif au télétravail, le Japon veut désormais attirer les nomades numériques comme d’autres pays avant lui, explique le South China Morning Post.

Ryo Osera, directeur général de l’Association japonaise des nomades numériques, est convaincu que son pays offre le cadre idéal pour combiner travail et voyage, même s’il n’existe aucune donnée sur le nombre de nomades numériques au Japon. Cependant, l’association estime que la plupart choisissent de rayonner autour de Tokyo, Kyoto, Osaka et Okinawa. Selon le site, installé à Hong Kong, “le Japon a attiré davantage de nomades numériques ces dernières années, en partie grâce à l’affaiblissement du yen, à la réduction des formalités administratives pour les étrangers souhaitant vivre et travailler dans le pays, à la popularité des annonces de location à court terme et à l’augmentation du nombre d’espaces de coworking”.

Il existe des initiatives locales dans certaines préfectures pour attirer ces travailleurs itinérants, notamment à Fukuoka, qui accueille le salon Colive Fukuoka pendant tout le mois d’octobre 2023. Selon Yuichi Yokoyama, directeur adjoint du département du tourisme de Fukuoka, “une fois que la pandémie a commencé à s’atténuer, la ville, tirant profit de son avantage géographique lié à sa proximité avec le reste de l’Asie, a réfléchi à des stratégies pour attirer les travailleurs à distance étrangers”.

D’ailleurs, à l’échelle nationale aussi, on cherche des idées pour attirer plus de nomades numériques. Le gouvernement a, par exemple, lancé une campagne dans ce sens dans le cadre du “plan d’action pour le développement du tourisme de l’ère digitale”, dévoilé en mai dernier. Des visas spéciaux pour les nomades numériques devraient être mis en place durant l’année fiscale en cours.