L’Union européenne a atteint son objectif de 70 % des adultes complètement vaccinés, a annoncé mardi 31 août la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur Twitter. L’UE espérait atteindre ce niveau de couverture vaccinale des plus de 18 ans avant la fin de l’été.
Mais « nous devons aller plus loin ! Davantage d’Européens doivent se faire vacciner », a estimé Mme von der Leyen. En outre, « nous devons soutenir la vaccination dans le reste du monde avec nos partenaires », a-t-elle ajouté, alors que l’UE participe notamment au mécanisme Covax qui vise à fournir des vaccins aux pays les plus pauvres.
La Commission européenne, chargée des précommandes de vaccins aux laboratoires, avait déjà annoncé le 27 juillet que 70 % de la population adulte de l’UE avait reçu au moins une dose. Quatre vaccins ont été autorisés dans l’UE par l’Agence européenne des médicaments : ceux de Pfizer-BioNTech, de Moderna, d’AstraZeneca (deux doses nécessaires) et de Johnson & Johnson (une seule injection).
Crainte de 236 000 morts supplémentaires en Europe
« Nous pouvons être fiers que notre stratégie vaccinale ait atteint son but, avec la participation des Etats membres et des citoyens, a commenté la commissaire à la santé, Stella Kyriakides. Mais nous ne pouvons nous arrêter là. Pour être en sécurité, nous devons aller au-delà des 70 % en raison des nouveaux variants. (…) Pour sortir de la pandémie, nous devons vacciner, vacciner, vacciner. »
Le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde et désormais dominant, est d’environ 40 % à 60 % plus transmissible que le variant Alpha. Les personnes infectées par le variant Delta ont deux fois plus de risque d’être hospitalisées pour Covid-19 que celles contaminées par le variant Alpha, selon une étude britannique publiée samedi.
L’Organisation mondiale de la santé redoute que la pandémie fasse 236 000 morts supplémentaires en Europe d’ici le 1er décembre, se déclarant préoccupée par la stagnation du rythme des vaccinations sur le continent. La commissaire à la santé a souligné la nécessité pour l’UE de réduire « l’écart inquiétant » des taux de vaccination entre les Etats membres et d’être prête pour l’injection d’une nouvelle dose pour renforcer l’immunité si « les données scientifiques montrent qu’il s’agit de la voie à suivre ».
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