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Le billet de Thomas Legrand

Robert Badinter sur Vladimir Poutine: que justice internationale soit faite

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
A 95 ans, l’ancien garde des Sceaux à l’origine de l’abolition de la peine de mort s’est lancé dans un dernier combat : traduire le dictateur russe devant un tribunal international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Dans leur livre «Vladimir Poutine, l’accusation», Robert Badinter, Bruno Cotte et Alain Pellet dressent un réquisitoire implacable.
par Thomas Legrand
publié le 27 avril 2023 à 6h59

Un enfant de la guerre et du droit, le meilleur représentant français de ce que l’Europe des Lumières a produit de plus universel, l’abolitionniste de la peine de mort, l’artisan de la dépénalisation de l’homosexualité, le défenseur inlassable de l’Etat de droit, Robert Badinter, au soir de sa vie (il a 95 ans), veut que Vladimir Poutine soit jugé par un tribunal international. «Pour satisfaire à cette exigence de justice, écrivent Robert Badinter et ses deux coauteurs, il faut que la défaite de la Russie soit acquise en Ukraine, que le dictateur soir renversé et que de nombreux dirigeants russes le remettent à la Cour pénale internationale ou à une juridiction internationale ad hoc, comme Milosevic après sa chute».

L’évidence des preuves

Vœu pieux ? Illusoire ? Si l’on observe attentivement l’évolution du monde, la justice internationale, à l’heure du retour des nationalismes et des potentats, non reconnue par les grandes puissances américaine, chinoise, russe, n’a pas beaucoup d’avenir. Qu’à cela ne tienne, l’ancien Garde des Sceaux de François Mitterrand, avec Bruno Cotte ancien président de la chambre de première instance à la Cour pénale internationale et Alain Pellet, ancien président de la commission du droit international des Nations unies, dressent, dans leur livre Vladimir Poutine, l’acc

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