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Emmanuel Macron annonce une initiative à l’ONU contre la peine de mort

Lors de la commémoration au Panthéon, samedi, du 40e anniversaire de la loi Badinter, le chef de l’Etat a dit vouloir profiter de la présidence française de l’UE pour relancer le combat pour l’abolition universelle de la peine capitale.

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Publié le 09 octobre 2021 à 15h54, modifié le 10 octobre 2021 à 12h58

Temps de Lecture 2 min.

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Emmanuel Macron, lors de la commémoration du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort, au Panthéon, à Paris, le 9 octobre 2021.

Emmanuel Macron a annoncé, samedi 9 octobre, que la France allait « relancer le combat pour l’abolition universelle » de la peine de mort. A l’occasion de la commémoration du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France, célébrée avec Robert Badinter au Panthéon devant quelques dizaines de personnalités invitées, le président de la République a dit vouloir saisir l’occasion de la présidence française de l’Union européenne, qui débute en janvier, pour organiser à Paris une rencontre « au plus haut niveau » avec les sociétés civiles des Etats « appliquant encore la peine de mort, ou un moratoire ». L’objectif de cette manifestation de sensibilisation, qui sera coorganisée avec l’association Ensemble contre la peine de mort, est de sensibiliser les dirigeants des Etats concernés. Selon M. Macron, 483 personnes, un « nombre certainement sous-évalué », ont été exécutées en 2020 dans des pays « qui ont pour la plupart en commun un goût partagé pour le despotisme, le rejet de l’universalité des droits de l’homme ».

Le chef de l’Etat compte aller plus loin. « La France, avec ses partenaires de l’Union européenne, présentera à la prochaine session des Nations unies un projet de résolution pour que chaque année, les Etats n’ayant pas aboli la peine de mort communiquent à l’ONU le nombre de condamnations prononcées et le nombre d’exécutions. » Une façon de souligner, selon lui, reprenant les mots de Victor Hugo, que « partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine, partout où la peine de mort est rare la civilisation règne ». Ce discours ne manque pas de résonner avec le débat sur le rétablissement de la peine capitale en France que certains relancent à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle.

Emmanuel Macron et Robert Badinter lors de la commémoration du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort, au Panthéon, le 9 octobre 2021.

« Une honte pour l’humanité »

Juste avant le chef de l’Etat, Robert Badinter, le ministre de la justice de François Mitterrand qui a fait voter l’abolition de la peine de mort en 1981, a livré avec force un nouveau plaidoyer pour cette cause intemporelle. « L’abolition est devenue un pilier de la civilisation européenne » a-t-il lancé, alertant sur les milliers de personnes, « parmi lesquelles des innocents », qui attendent d’être exécutées dans le monde.

A 93 ans, l’ancien avocat se veut optimiste. « Je veux vous dire ma conviction absolue, la peine de mort est vouée à disparaître de ce monde, parce qu’elle est une honte pour l’humanité. Jamais, nulle part, elle n’a fait reculer la criminalité sanglante », a-t-il proclamé d’une voix vibrante sous la coupole du Panthéon. M. Badinter a mis en garde ceux qui imaginent une telle peine pour les terroristes, car cela les « transformerait en martyrs, en héros » aux yeux de leurs partisans qui ne penseraient alors qu’à les venger. « En vérité, la peine de mort ne défend pas la société des femmes et des hommes libres, elle la déshonore. »

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